mercredi 3 mars 2010

happy new year soon

Bientôt mon nouvel an,

Demain sera certainement pluvieux, mais cela fait 2 jours de suite que le soleil est au rendez-vous. Les journées rallongent notablement, enfin perceptibles.
Demain sera pluvieux peut-être, mais avec certitude, demain ce sera déplacement.
Levée avant le soleil, je me réveillerai vraiment, une fois de plus, qu'arrivée à l'aéroport: étonnée d'être à peu près correctement habillée (I hope so), avec mes documents au complet, dents fraîches et teint éclatant, voir le contraire. Puis ce sera portique, passerelle, avion, passerelle, bureau, et re portique, passerelle, avion, passerelle, et retour à la casa à la lumière des réverbères.

Mais, il serait dommage de bouder son plaisir.
Tout d'abord il n'est pas exclu que demain soit une journée réussie, voir même intéressante, arrivée à destination.
Ensuite, côté voyage, avec un peu de chance il y aura des turbulences pendant le vol. Juste pour garder la sensation de voler.
Si je rêvais encore, je pourrais imaginer ne pas me retrouver assise à côté d'un mufle qui s'étale ou d'une working girl tombée dans le shalimar, ni à proximité de deux collègues qui parleraient boulot tout du long sans aucun égard pour ceux qui veulent juste un peu de calme pour mettre leurs idées en place, ou lire, ou juste somnoler. Et si je vais au bout du bout, allez, je rêve.... je ne me retrouverais pas obligée de retirer mes chaussures, ceinture, bague, à l'aller et au retour, pour finalement faire quand même sonner ce fichu portique. Puis, à l'aller et au retour, je n'aurais pas à supporter une palpation corporelle d'une matrone en uniforme, polie certes, mais un peu violente dans ses appuis. Quoique à tout prendre, je serais certainement plus dérangée, si cette même matrone se mettait à pratiquer une palpation caressante et douce.

Donc, demain c'est déplacement.
C'est toujours une ponctuation agréable. Mais, pour cette fois, ce ne sera pas le point culminant de cette semaine.
Cette semaine a déjà trouvé son relief, grâce à la reprise d'un rituel saisonnier: la pause buissonnière.

Le plaisir de s'échapper à midi, se balader sur les bords de Seine. Croquer un sandwich en marchant ou s'en prendre un au retour.
Trente minutes à prendre l'air, marcher, écouter de la musique, ou juste chantonner pour soi-même. Puis, revenir au bureau.
Reprendre le cours du travail, le fil des réunions, avec dans la tête cette petite bulle buissonnière. Salutaire. Des éclats de soleil sur les pommettes. Du vent, de l'air dans les cheveux. Des couleurs et des formes différentes dans les prunelles. L'esprit aéré, un peu plus libre.

Et puis, ces jours qui rallongent me rapprochent du 21 mars.
Aucun anniversaire.
Juste le jour du printemps.
Un jour qui depuis 3 ans est mon nouvel an à moi, depuis que le 1er janvier est maintenant réservé à d'autres fêtes, d'autres pensées.
Le temps de mes bilans, des souhaits, des voeux, c'est maintenant le jour du printemps.

C'est aussi une date à laquelle, depuis 3 ans, je respecte un engagement pris envers moi même.
Chaque 21 mars je me dois d'avoir fait dans l'année passée une chose nouvelle, dont j'avais envie et que j'avais déjà remise à plus tard. Une chose "hors cadre", pas inscrite au catalogue, pas forcément délirante, exceptionnelle ou marginale... juste quelque chose de spécial qui donne une marque particulière à cette année là, une couleur qui lui soit propre.

Cette année la couleur est choisie.
Il me reste encore quelques jours pour la réaliser. J'avoue: il est très agréable d'avoir à respecter cet engagement. De se forcer à passer à l'acte, pour soi.
C'est une sorte de pied de nez personnel au temps qui passe, une manière de lui renvoyer la politesse, d'être la plus respectueuse des deux.

Ce que sera la "note 2010"? C'est personnel.
D'une part, c'est l'idée qui est amusante à partager, pas sa réalisation.
Et puis, c'est le moment que je choisis pour aller me reposer un peu. Il ne serait pas question que demain, je me réveille à l'aéroport, étonnée et, qu'encore dans le gaz, je me mette à entamer un tango vachard avec cette fameuse matrone palpeuse qui campe sous le portique, et qui elle doit dormir depuis un moment.



A bientôt,
enjoy your time

4 commentaires:

  1. Donc le portique a sonné :-)
    Mais la matronne était elle au RDV ?
    Sais tu que les perses (actuels) fêtent la nouvelle année au retour du printemps ?
    Cà s'appelle Nourouz et c'est le 20 Mars.

    Alors à plus Nahid (Vénus en persan).
    And have a flight
    Yvan

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  3. J’ai cessé d’utiliser l’avion. Ou disons que je m’efforce par tous les moyens de ne pas le prendre, privilégiant le train ou encore la voiture. Ceci complique singulièrement mes déplacements et m’oblige parfois à des Détours que d’aucuns qualifient de perte de temps.
    Je ne considère pas qu’il s’agisse à proprement parler d’une perte mais plutôt d’un ralentissement, d’un ralentissement du temps. J’aime cette sensation, cette idée de prendre son temps. C’est aujourd’hui un grand privilège, mais qui vous place pratiquement en dehors du temps de vos contemporains. Mon temps n’est plus le leur. Vous ne pouvez leur parler, ils ne vous écoutent plus. Ils ne prennent même plus le temps de vivre le présent, tous arc-boutés sur leurs outils de (non ?) communication issus de la dernière technologie moderne. Alors comment voulez vous qu’ils entendent quelqu’un qui essaye désespérément de vivre le présent.

    Ils sont pathétiques quand ils se précipitent sur leurs portables, leurs (huile de) palms, leurs « mûres » (dont la gelée est excellente) et autres ipods quand les roues ont à peine touché le tarmac.
    Evacuer l’angoisse du vide, de l’absence de communication pendant la durée du vol. Vite rattraper les autres, ceux qui sont restés à terre, connectés avec le monde… Concert de bips dans la carlingue, de sonneries parfois grotesques. Combien sont ils amusants avec leurs doigts qui s’agitent fébrilement. Les claviers gémissent sous l’acharnement des stakhanovistes du sms, du 888 frappé à l’ envi.

    J’ai pour habitude de prendre des places coté couloir, afin de pouvoir déplier mes jambes pendant le voyage. L’arrêt de l’avion à son point de stationnement est toujours l’occasion de me délecter, mais non sans risques, du comportement de mes congénères. « Vous pouvez détacher vos ceintures ». Discipline militaire, conditionnement, ils se lèvent tous de concert, avec une frénésie de survie, et c’est l’éclosion des ailes des compartiments à bagages.
    « Mind your head when opening the overhead lockers as some objects may fall ».
    Je ne compte plus les vestes, les pulls, les manteaux et, autres objets plus lourds que j’ai du esquiver. Parfois certains s’aperçoivent que j’existe, et glissent un mot d’excuse : l’espace d’un instant nous vivons à nouveau le même temps - le présent (de l’indicatif ) tout simple. Oui, je suis bien là, tranquillement assis, j‘attends paisiblement que le bras articulé vienne épouser les flancs de l’avion. Je peux percevoir la nervosité croissante de mes voisins de rang qui se contorsionnent pour extraire leur effets personnels. On les croirait dans les fillettes de Louis XI la cage en moins.
    L’avion finit par se vider de son sang tel le souvenir de ces lapins que ma grand-mère dépeçait au siècle dernier. Les rangs devant moi se sont libérés, je me lève et laisse échapper mes voisins dont le regard haineux m’aurait certainement été fatal en d’autres temps. Et le sang continue de s’écouler. Quand il n’en reste plus que quelques gouttes, je peux m’emparer à mon tour de mes affaires sans être bousculé. Je quitte l’appareil, non sans avoir pris le temps, d’adresser un mot aimable et courtois au personnel de bord, tout spécialement en fin de journée, quand les cernes commencent à décrire leurs cruelles arabesques.

    Le temps est devenu compétition avec tous les excès que génèrent les environnements compétitifs. J’appartiens nécessairement à la caste des battus, des vaincus : j’ai perdu du temps... alors qu’ils sont de la caste des gagnants, des vainqueurs. C’est de ce terrible sectarisme moderne insidieux que naissent les germes des fractures générationnelles qui poussent les anciens dans les mouroirs où les ont jetés leurs enfants.

    Je suis en train (beau moyen de transport) de blasphémer Dans une autre époque, le jugement divin et le bûcher auraient été mon dû.


    Je n’aime pas l’avion
    EL

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  4. Bonne année, Détours…

    Je vous imagine, peintre pointilliste, devant son chevalet. Sur la toile virevoltent déjà une multitude de points bicolores et vous vous apprêtez à la moucheter de la couleur 2010.
    Voilà les premières taches qui éclatent, petite bulles d’engagements. L’œuvre polychromique n’est encore qu’ébauche et il est difficile d’en cerner les contours. C’est une œuvre secrète, confidentielle dont rares seront ceux qui pourront un jour la décrypter.

    Belle année Détours, et donnez nous encore longtemps à goûter les couleurs de ces engagements personnels
    EL

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